
Joana Ferreira
Le soir, elle prépare un bon repas. Quelque chose de simple, avec du goût, beaucoup, car elle l’a en partie perdu suite au covid. Alors elle choisit les textures attentivement, elle a ses préférences. Elle aime les plats réconfortants, les séries qu’on regarde en grignotant. L’ambiance est calme, tendre. Comme son léger accent portugais, qui réchauffe.
Photographe, elle capture des souvenirs dans une petite boîte, pour pouvoir les revivre. Les gestes, les silences, les choses qu’on ne dit pas : c’est ce qui l’intéresse.
Il y a dix ans, elle photographiait pour une agence d’escorts de luxe. Un autre monde. Pas de jugement, juste l’expérience. Tout se capture, les corps comme les paysages, les objets et le ciel. Il suffit d’un peu de lumière.
Le matin commence tôt, avant la sonnerie du réveil. Petit déjeuner paisible, vidéos en fond, le jour qui démarre doucement. Et toutes les deux heures, elle doit manger. Sinon, elle devient insupportable.
Parfois, un voyage à organiser, un itinéraire à rêver. Ou juste une glace quand il fait trop chaud.
Le monde peut attendre, mais pas le goûter.





Son projet préféré
L’un de ses projets préférés est celui du Stade de la Tuilière. Un projet de mode minimaliste, auquel elle s’identifie.