
Julien Carnal
Un café à la main, revenu de sa pause cigarette, il tient les murs de la cabane. Muto, c’est un joyeux bazar, et Julien est celui qui remet un peu d’ordre. Il gère l’administration, les finances, les papiers qui traînent. Il s’assure que tout le monde ait ce qu’il faut pour bosser. Il râle un peu, mais ça avance.
Julien aimerait être plus matinal, en vain. Il retourne son dressing, hésite, essaie, puis s’énerve un peu. Il aime ce qui est esthétique, les objets pour ce qu’ils ont de beau. Une toquante, quelques bijoux, et il file au boulot.
Il est là pour rappeler les règles, embêter un peu les créatifs avec des détails qu’on préfèrerait ignorer. Il cadre, il recadre. C’est son rôle. Et ça l’embête autant que ça le réjouit.
Il crée, aussi. S’occupe du set design. Il joue avec la lumière, les textures, l’espace. Il a le sens des choses qui tombent juste, qui sont à leur place, même s’il déborde souvent lui-même. À lui d’amener cette touche d’élégance lorsqu’il faut mettre en valeur une tasse de café, une montre, un parfum ou un visage.
Il se rêve parfois dans un vieux roman à la Huysmans, mais sans le côté nihiliste. Car il aime ce monde, ses surprises, ses accidents. Et il le vit pleinement.





Son projet phare
Julien a orchestré avec brio un projet artistique d’envergure en Éthiopie, le préparant avec autant de sérieux que d’improvisation, jonglant entre organisation millimétrée et imprévus exotiques pour faire en sorte que tout roule, même à des milliers de kilomètres.